Sélibaby, capitale du Guidimagha a abrité le 9 février 2019 la cérémonie de clôture de son programme «Education environnementale» lancé depuis le 4 décembre 2018 par la Coopération allemande (GIZ) et l’Association pour le Développement Intégré du Guidimagha (ADIG), avec l’appui des autorités administrative, des services techniques de l’Education et de la Décentralisation, en plus du Conseil régional et des élus de la région, en présence de directeurs de dix écoles et de leurs élèves.
La cérémonie, présidée par le Directeur de Cabinet du Wali du Guidimagha, a été marquée par la remise de prix aux élèves gagnants suite aux séries de formations sur des thématiques environnementales, initiées dans le cadre des interventions du Programme «Co-Management des ressources naturelles, côtières et terrestres (CorMCT) de la Coopération mauritano-allemande, à travers son champ d’intervention n°3 intitulé «Gestion décentralisée des ressources naturelles » de la GIZ. Il s’agissait d’initier les élèves à l’éducation environnementale pour la gestion des ressources naturelles et la lutte contre les feux de brousse qui a impliqué des communautés locales du Guidimagha.
A rappeler que ce programme qui a duré un peu plus de deux mois, a été lancé le 4 décembre 2018 dans les locaux de la Wilaya au cours d’une réunion préparatoire des activités de formation, en présence du Wali, Diallo Amadou Oumar, des responsables des services techniques de l’Etat, des élus locaux membres du Conseil régional et de certaines communes de la région. La formation avait porté essentiellement sur deux thématiques, le rôle des arbres porteurs en général, en particulier les espèces forestières fruitières dont les produits non ligneux sont éligibles à la transformation, la valorisation et la commercialisation, puis les feux de brousse. Cette formation avait été animée par un expert de l’ONG ADIG.
Au cours de son exposé, l’expert avait mis en exergue l’apport de la GIZ et des associations locales, depuis 2000, notamment les actions pilotes menées par le ProGRN-GIZ dans le cadre de la gestion décentralisée des ressources au Guidimagha, expériences et acquis, mais aussi les actions menées dan le cadre du projet CorMCT-GIZ qui ont contribué au développement et au renforcement de capacité de vingt-cinq (25) associations de gestion locale en ressources au Guidimagha (AGLC). Cette opération avait touché onze (11) communes sur les dix-huit (18) que compte la Wilaya.
Quant à Hamada Bneijara, président de l’ONG ADIG, il avait abordé les critères de choix des écoles prioritaires, des localités et communes retenues pour le programme d’éducation environnementale, de l’identification des points focaux jusqu’à la mise en place des «Clubs des amis de la Nature » dans chaque école. Ont été impliqués dans cette opération, la Direction régionale de l’enseignement, la Direction régionale de l’Environnement, les élus locaux dans la mobilisation sociale. La finalité de cette initiative est selon Hamada Bneijara, «créer une éco-conscience environnementale à partir de la base, dès l’école primaire ». Les principaux intervenants ont bien appréhendé la pertinence de l’approche ainsi que la nécessité de développer ensemble un plaidoyer collectif au niveau de la région pour susciter un militantisme engagé en faveur de la gestion de l’environnement et la préservation des écosystèmes.
Le programme de formation a tourné autour de manuels sur les produits forestiers et les pare-feux distribués aux élèves de dix établissements scolaires, les 5ème et les 6ème année du primaire, répartis dans les communes de Boully, Darffort et Ghabou, avec l’implication de villages environnants, notamment Bourgou, Moyalaha, Karakoro et Adel Assaba (Boully), Karakoro Goudja, Mougnou et Merguemou (Ghabou), MBeidia, Sakha et Daffort (Daffort).
Pour la GIZ, l’essentiel devait porter sur certains éléments d’information, tels que les a détaillés Dr.Maarouf qui représentait la Coopération allemande. La formation devait toucher selon lui au moins cinq cent (500) apprenants, dont des élèves et des groupes bénéficiaires (membres des AGLC et conseillers municipaux), l’objectif étant selon lui de faire de cette thématique «l’affaire de tous, afin de créer une famille pour l’environnement », de sorte que les parents, leurs enfants et les générations suivantes puissent bénéficier des avantages de l’environnement pour conserver une planète sainte. Dr.Maarouf a aussi insisté sur le rôle des enseignants qui doivent servir de relais pour que leurs élèves connaissent et aiment mieux la nature pour en devenir les véritables défenseurs.